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Démission

PARIS, 23 nov (AFP) - La démission de l'entraîneur de l'Énorme (Loisir IdF) Julien Dumont mardi, trois jours après l'accablante défaite à Puteaux lors de la 8e journée du championnat loisir IdF de football (1-2), scelle un début de saison largement déficitaire par rapport aux ambitions, plongeant le club dans une énième crise sportive.

A plus du tiers du championnat, le bilan comptable de l'EFC n'est pas conforme aux prévisions des dirigeants. Onzième, à 18 points du leader Bleu Cactus, avec cinq défaites et trois matches nuls, l'EFC n'est pas dans les temps pour atteindre son objectif minimum: une qualification pour la Ligue des champions.Même si la 4e place, synonyme d'un billet pour le tour préliminaire de cette épreuve, n'est qu'à 12 points.

Mais l'indigence du jeu produit samedi face à une équipe relégable n'ayant pas remporté jusqu'alors le moindre match sur sa pelouse, montre que cette ambition là n'est, pour l'heure, pas réaliste.

Dumont avait cru percevoir dans le nul (chanceux) contre le Stade Français lors de la 5e journée un début de révolte de ses joueurs. Dans un climat hostile, ce résultat lui avait donné l'espoir de jours meilleurs, avec une série de trois matches présumés accessibles (GSF, Socrates et Avocats) et la conviction que le groupe adhérait à son discours.

Au vu de la prestation samedi, le constat est sans appel. Si ce groupe avait voulu témoigner son soutien à son coach, il aurait fait preuve d'un tout autre esprit de combat...

De quoi nourrir le débat sur la qualité du recrutement, défendu récemment encore par le manageur général Christophe Labourdette. Car si la qualité technique des nouveaux venus (dont un international de tennis-ballon français) n'a jamais été contestée, la question de leur complémentarité avec les joueurs du cru sur le pré (au milieu avec la paire Cyril-David, en attaque avec le duo Nico-Guillaume) n'a en revanche jamais cessé d'alimenter la chronique.

"Inadmissible"

Devant tant de promesses non-tenues (7 petits buts inscrits en 8 matches), le public a donc fini par se révolter. Il est vrai que le président Julien Dumont,pour calmer l'ire des supporteurs n'ayant jamais encaissé l'arrivée de Ouille en provenance de Castres (pour 1 centime d'euro!), avait affirmé cet été que l'EFC disposerait de "la meilleure équipe depuis 10 ans"...

La double défaite contre Beccaria au début de l'année (championnat et match amical) a ainsi provoqué la double fronde du Stade Vélodrome de la porte de Clichy contre Dumont et contre l'équipe, appel au boycottage à l'appui de la part des huit groupes de supporteurs pour une fois réunis.

Ces échecs répétés ont aussi partiellement fragilisé Dumont, monté au front après le premier, au Parc, qualifié "d'inadmissible". Mais cette incursion dans le domaine sportif n'a pas été jugée très crédible par les joueurs.

Si la saison est loin d'être terminée, elle perpétue en tout cas une certaine instabilité de ce club, qui vient de "consommer" son 11e entraîneur en 10 ans, alors que, de son arrivée au printemps 2002 jusqu'à ces derniers jours, Dumont n'a cessé de défendre les vertus de la construction dans la durée.

Les investissements lourds consentis dans la formation, les équipements, le parrainage ou le redressement des comptes n'y ont rien fait. Car à l'EFC, plus qu'ailleurs, ce sont les résultats sportifs qui priment sur tout. Et dans les esprits des supporteurs, la ferveur de la finale de la Coupe Loisir en mai dernier fait aujourd'hui office de lointain souvenir.

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